Le Salon Automate
Le Salon Automate est pièce de théâtre où la robotique moderne rencontre le drame existentiel en une habile démonstration d’art et de technologie. Se déroulant dans un salon littéraire surréaliste, il s’agit d’une confrontation burlesque, un huis clos infernal entre une comédienne en chair et en os, Nathalie Claude, et ses trois invitées distinguées, trois automates de grandeur humaine.
Ce solo a nécessité plusieurs années de préparation et de recherches extensives pour finalement voir le jour. Il est le fruit de la collaboration entre Raymond Marius Boucher (scénographe) Simon Laroche (artiste en arts électroniques) et Isabelle Lussier (conceptrice sonore). La création des automates a nécessité plus d’un an et demi de travail acharné aux concepteurs et à leurs équipes. Le défi était de faire naître des êtres de chiffons et d’acier, à l’esthétique conforme aux premiers automates présentés dans les Salons du 19e; en faisant en sorte qu’ils soient de bons et fiables comédiens, mais usant de la technologie dont Coppélius ne disposait pas, et de les animer grâce a une robotique moderne de fine pointe. Le résultat fut saisissant … d’humanité !
Dans Le Salon Automate, on découvre une femme, l’hôtesse (Nathalie Claude) solitaire et nostalgique d’une certaine époque, qui a recréé pour se divertir un salon littéraire. Ses invités, le Poète dandy, la Mécène buveuse et l’Artiste de cabaret sont des automates grandeur nature, articulés et dotés de parole, aux mécanismes fascinants et rendant parfaitement l’illusion de la vie. Elle s’applique en leur compagnie à ressusciter l’art de la conversation, cultivé dans ces mythiques réunions d’artistes et d’intellectuels du XVIe siècle jusqu’au milieu du XXe. Bien qu’ils respectent les règles d’or du Salon : écoute active, cohérence, brièveté, tact et sens de la répartie, les automates par leur nature préprogrammée s’en tiendront toujours à une seule ligne de pensée. Dans ce contexte, qui triomphera ? Une confrontation burlesque de toute éternité.
Un solo ou Nathalie Claude n’est pas seule sur scène, mais bien entourée d’acteurs-machines. Une pièce qui parle avec éloquence de ce mal si moderne : la solitude humaine.
Le Salon Automate est une co-production de Momentum et de l’Usine C.
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